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  Shrink Font Grow Font  Jun 1, 2004

Issue 8


 Ramin Mohammad Alikhani
 Chercheur en post-doctorat de Mathématiques à McGill

Il était six heures du matin quand le printemps a commencé. Je me suis réveillé  avec le chant des oiseaux. Il ventait doucement mais il ne faisait ni froid, ni chaud. Le monde était plein de plaisir. Je pensais que le monde était beau et qu´il était toujours comme ça.

J´ai voulu faire l´amour. Tout de suite une image d´une belle femme parut en face de moi. Je ne savais pas que l´image et la vérité sont différentes. Je suis tombé amoureux de cette image. J´ai voulu lui parler mais ce n´était pas possible, parce qu´il y avait de très hautes montagnes entre nous. Entre autre, c´était l´hiver dans les montagnes. Il fallait que je les traverse, mais des lionnes m´y  attendaient. Elles voulaient m´utiliser comme nourriture pour elles-mêmes et leurs enfants.

Il faisait incroyablement froid dans les montagnes...

Le printemps de la vie est fini. C´est une saison courte. Je n´ai pas pu avoir de plaisir, mais les lionnes veulent y penser différemment. Elles ont faim et ont besoin de moi.

C´est l´automne maintenant: c´est moi. La seule chose qui est restée chez moi est l´image de la femme. Elle me regarde encore silencieusement. On n´a jamais pu parler l´un à l´autre. Je suis maintenant encerclé par les lionnes.  Elles veulent survivre. Elles ont peur et mon existence est une menace.

Le froid m´a paralysé. Je leur donne mon coeur. C´est mon sacrifice. Elles le mangent. Je m´assieds sans coeur dans la neige en pensant au printemps.



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